Notre trésorier s'ouvre à vous...

Bonjour à tous,

Dans le cadre de la présentation des membres du bureau de l'association, nous vous avons déjà présenté Sophie FILLEUR, Président de notre association, grâce à l’article paru dans le mensuel "Sucy Infos" (ici) et Camille LABARRIERE, notre secrétaire (ici aussi !).

C’est aujourd’hui au tour de Monique LANGLOIS, trésorier de l'ACDF, de passer sous le feu de nos questions !

 

BlogMaster (BM) : Bonjour Monique. Tu es le trésorier de L’ACDF. Peux-tu nous parler un peu de toi ?

Monique LANGLOIS (ML) : Et bien, j’ai 67 ans, je suis mariée, mère d’un fils et grand-mère. J’ai eu une formation et des emplois techniques dans le cadre de l’optique et l’électricité automobile puis j’ai été analyste programmeur en gestion. Aujourd’hui retraitée et dynamique, je pratique les sports doux (piscine et taï chi chuan), la lecture, le sudoku et j’aime parfois… ne rien faire !

Mais entre toutes ces activités, mon implication dans le domaine de l’alphabétisation et l’ACDF, il ne me reste pas beaucoup de temps pour ne rien faire. (rires)

BM  : Parle nous de ton implication dans le monde associatif ; c'est une histoire de famille chez les LANGLOIS ?

ML : Exactement ! Mon envie d’évoluer au sein du monde associatif doit être dans mes gènes ! Pour la petite histoire, j’avais fait des études pour partir en coopération en Afrique noire lorsque je me suis trouvé enceinte de mon fils. J’ai donc dû abandonner ce projet de départ… Mais l’envie, elle, ne m’a jamais quittée.

BM  : Et comment t'es tu retrouvée membre actif de l'ACDF ?

ML : Je suis devenue membre actif de l’ACDF grâce à la persévérance de Sophie. Je l’avais rencontrée dans le cadre de ABC+, qui est une association de Sucy dont le but est d’aider les personnes en demande d’alphabétisation. La rencontre avec Sophie m’a permis de m’engager dans le monde associatif tout en réalisant ce rêve après lequel je courrais depuis plus de 50 ans : me rendre en AFRIQUE !

          

BM  : Tu es le trésorier de l'association. A quoi cela correspond-il, en fait ? Les responsabilités sont lourdes ?

ML : Techniquement, le trésorier enregistre les recettes et les dépenses de l’association ; il donne son avis sur les possibilités de réalisation des projets soumis par le bureau, et il est l’interlocuteur (privilégié) de la perception !!! Ce qui m’angoisse un peu d’ailleurs… mais heureusement que Gaëlle, le trésorier adjoint, a de grandes compétences en la matière. J’ai hâte qu’elle soit un peu plus disponible, car pour l’instant elle est très occupée par la gestion d’autres associations et sociétés.

 BM  : Et pour en revenir à l’Afrique, t'es-tu déjà rendue au Burkina Faso ?

 ML : Oui, je suis allée au Burkina pendant un mois, en juillet 2009 et j’y ai rencontré des personnes amicales, réservées, généreuses… et d’autres avides, comme partout.

J’y ai vu les tempêtes avant la pluie, cette pluie torrentielle pendant laquelle les personnes laissent leurs moyens de transport là où la pluie les surprend pour aller se réfugier dans le premier abri venu.

J’ai aussi vu la vie sociale : les femmes qui vendent un petit quelque chose pour survivre (des fruits, des œufs, des produits de ménages ou encore des jouets, des bonbons), tandis que les hommes, assis sur leur 2 roues, attendent que le temps passe. Et tous ces jeunes hommes qui vendent des cartes téléphoniques ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’unité téléphonique est une denrée très consommée au Burkina. D’où l’importance que nous récoltions des téléphones portables pour les envoyer là-bas.

   

Je pourrai aussi te parler des enfants qui sont livrés à eux-mêmes et mendient dans la rue, des femmes qui ne parlent que leur langue maternelle (le moré, pour beaucoup) et qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, des énormes caniveaux sans couvercle qui servent de poubelles, qui ne sont jamais nettoyées et où un enfant peut disparaître entièrement, des détritus qui jonchent le sol. Je pourrai encore te parler de l’enjeu de l’eau : imagine des villages avec un seul point d’eau ou pas d’eau du tout ! Quant à l’électricité elle est très chère et il n’y a qu’un tout petit réseau qui soit développé…

Je pourrai surtout te parler de la volonté des femmes, de la gentillesse et de la générosité des gens, des religions qui se côtoient sans heurt, de la belle autoroute qui traverse le pays, allant de Ouagadougou à Bobo-Dioulasso, des restos sur le bord de la route, des centres d’artisanat riches de leurs artistes, de la chaleur … et cela pendant des heures !

BM  : As tu quelque chose à dire aux adhérents de l'association et aux lecteurs du blog ?

ML : Qu’ai-je à dire ? Hum,… Je ne sais pas exactement où commence la misère et où finit la pauvreté au Burkina, mais une chose est sûre : bien qu’ils soient pauvres les burkinabè ont le sens de l’accueil.

Après réflexion, c’est surtout aux jeunes que je souhaite adresser quelques mots… Pour leur dire qu’au Burkina, les gens n’ont rien ou bien peu, mais donnent beaucoup. Ils ne se plaignent pas pour un rien et ne sont pas envieux de ce que possède leur voisin, contrairement à ce que l’on voit en France.

Le moins que l’on puisse faire, c’est de leur apporter notre soutien, par nos actions, ici. Et si possible il faut nous rendre chez eux ! Car notre présence leur apporte un réconfort moral insoupçonné et nous leur offrons, sans le savoir, une porte concrète sur le monde extérieur, une vision de solidarité et d’espoir.

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